les mouettes ottomanes sont aussi insolentes que les bretonnes !
28 mars
De Mehmet à Mahmut, dans l’intimité des sultans, ou de carav’ en sérail !
Pendant 4 siècles (1475-1855), le palais du Topkapi fut la résidence des sultans.
Une succession de cours et de pavillons hétéroclites compose cette ville-palais.
Pour nous éblouir, rien de tel que la salle aux trésors (pas de photo mais vous pouvez aller voir là https://muze.gen.tr/Museums) : joyaux, perle, or, pierres précieuses, le célèbre « poignard de Topkapi » et autres diamants connus ( ?)
La 1ère cour bruisse encore du fracas des armes des janissaires, ces soldats d’élite, et peut être aussi du sifflement de la lame du bourreau s’abattant sur leur cou (charmante époque où le bourreau ne risquait pas le chômage !)
cheminée
« bienvenue au harem… pour l’éternité », c’est ainsi qu’étaient accueillies les jeunes femmes arrivant au harem. Elles y restaient confinées jusqu’à la mort du sultan (pas de panique, à sa mort elles étaient mariées à des dignitaires de l’empire), gardées par des eunuques noirs. Ici c’est un dédale de salles décorées, entourant la chambre de la « sultane-mère ».
On imagine toutes les intrigues dont ces murs ont été témoins de la part de ces femmes pour devenir épouses (4 max), concubines, odalisques ou heureuses ( = mères d’un enfant princier permettant d’espérer devenir un jour sultane-mère)
prison dorée ?
La chambre du sultan aux mosaïques admirables bruisse du ruissellement des fontaines censées couvrir le bruit des royaux ébats amoureux …
Parés pour Pera ? ou, « pera » (=au-delà de en grec) Galata
La Corne d’Or quittée par le pont de Galata, c’est un autre Istanbul, plus moderne, qui commence.
Nous allons jusqu’au bout de la ligne de tram et prenons le funiculaire pour monter jusqu’à la place Taskim. Commence alors la longue descente de la rue piétonne « Istiklâl Caddesi », bordée de magasins modernes comme dans toutes les grandes villes du monde !
De beaux bâtiments poussièreux témoignent de l’ancienne splendeur du quartier. L’avenue est coupée de passages où l’on trouve des petites boutiques ou des cafés fréquentés par la jeunesse stambouliote (le lycée français n’est pas loin) – voire des cabarets louches-
Dans la libraire voisine où plane l’ombre de Pierre Loti, le livre de poche en français se négocie à 18 € !
Le vieux tram rouge brinquebalant qui n’est pas sans nous rappeler celui de Lisbonne, est le seul engin autorisé à descendre et monter la rue.
Nous prenons le temps de déguster un vrai café turc.
La tour génoise tu vaincras !
Heureusement c’est grâce à un ascenseur moderne que nous atteignons le 7ième étage de ce donjon du XIIIème siècle haut de 68m. Encore deux petits étages à pied pour profiter du panorama magnifique sur la Corne d’Or et le Bosphore.
Allez JiPi, courage, on y va ? OK. Malheureusement le balcon est étroit et encombré, situation peu favorable pour qui soufre du vertige ! Heureusement le bar est protégé et c’est à l’abri de ses vitres que notre héros peut contempler le coucher de soleil…
On ne vainc pas à tous les coups.
avant le coucher de soleil et après la pluie
quelques minutes plus tard ...
et la corne devint d'or ...
Nous regagnons fourbus notre petit hôtel pour ressortir manger dans ce qui pourrait devenir notre « cantine » (un resto fréquenté principalement par d es Turcs conseillé par Yusuf -prononcer Youssouf)