Un pesant silence… ou la L.E.M.***
Pour rattraper notre « retard » - ah les RDV c’est la plaie !- nous décidons de faire le trajet direct jusqu’à Otrante : 250 milles à courir. La météo de seachopper ne prévoit que peu de vent, tudo bem : on a fait le plein de gazole…
Hélas Neptune, Éole et la pollution ont uni leurs forces pour faire échec à nos projets.
La sortie du port de Riposto est un peu houleuse mais rien d’alarmant.
Hélas au bout de 2h le vent monte, plein nez, à 20/25 knts nous obligeant à tirer des bords. La houle aidant ils sont un rien « «carrés » et nous n’avançons guère en route directe.
Vers 17h, le vent faiblit et nous appuyons au moteur pour gagner un peu en cap. Teuf, teuf ……………. Silence !
JP qui se reposait sur sa couchette bondit hors du carré tel un diable de sa boîte - kestafé ?
- moi , rien ,je lisais !
-Aïe, aïe, keskinouféenkorsuila ????
L’alarme de surchauffe clignote au rouge. JP démonte et remplace le rouet de la pompe… et ça redémarre, ouf.
Mais Vanille se traîne anormalement. Le vent tombe et nous décidons de faire escale à Crotone que nous atteignons vers minuit. 40h pour 130 milles (en fait 185 en louvoyant) et surtout une consommation anormale (3,5 L/h au lieu des 2L max habituels), on verra ça demain.
Le voilier voisin, croate, qui nous a aidés à nous amarrer nous offre une « soupe after sailing » délicieuse : des prunes au sirop et schnapps. Mmmmm.
Vanille est-elle « plasticophile » ???
Le lendemain nous avons une explication : un hénaurme sac plastique dans l’hélice. Ce sera pour JP l’occasion de prendre son premier bain ! Heureusement nous sommes le seul voilier à quai et l’eau est relativement claire…
Bon, Vanille, faudrait pas que ça devienne une habitude de chopper tous les sacs plastique qui traînent. Un moteur refait, ça suffit !
La météo annonce des vents forts sur le talon de la botte que nous devons contourner- avec rafales à 70 km/h- on attendra un peu…
Départ prévu le 07 juin dans l’A.M. pour rejoindre Otrante où Tutu attend Vanille avec impatience. On espère enfin des vents portants.
08 juin 9h30
De la pointe au talon ou Cours après moi que j’t’attrape
Départ pour Otrante par mer calme et vent quasi inexistant et de toutes façons de face : la méditerranée c’est ça. Nous apprenons que Tutu est en route pour Brindisi et a la chance d’avoir un bon 5 portant. A minuit on passe le talon de la botte, nous voici en Adriatique et on essuie un bel orage –éclairs et pluie mais pas de vent !- Otrante n’est pas loin mais nous poursuivons jusqu’à Brindisi puisque le temps le permet. Toujours pas de vent…
09 juin 10h30
ENFIN !
Après 150 milles et 23h de moteur nous voici arrivés. Simo et Jean-Yves nous accueillent avec un bon café et du pain frais. Ça fait plaisir de vous retrouver enfin les copains, depuis le temps qu’on essaie de se retrouver !! Il paraît que Tutu frétille de la dérive depuis un moment tellement il est impatient de revoir sa copine !
680 milles et 115h de nav. en 15 jours, on n’a pas eu le temps de se reposer vraiment. En plus on a du retard et Tubalcain a des équipiers à récupérer à Dubrovnik, l’Albanie et le Monténégro ce sera pour le retour.
Comme d’habitude la météo contrarie nos projets de rejoindre Dubrovnik samedi : vent du nord 25kts dans le pif of course.
Nous en profitons pour faire un peu de tourisme.
Au cœur des Pouilles ou Un trullo, des trulli.
Ostunie la blanche enroule ses ruelles
Alberobello, tierra dei trulli : ici on cultive les oliviers à perte de vue et les champs sont semés de cailloux, ceux dont on se sert pour ériger ces curieuses habitations en forme de cône. L’histoire raconte que les habitants ont adopté ce mode de construction pour échapper à l’impôt – vite détruites avant le passage des contrôleurs, vite reconstruites …
Encore des ruelles étroites dans le cœur de la ville.
Commentaires
Je constate un oubli!! Nous ne sommes pas dans tes amis, vilaine! Profitez! ici le climat n'est pas clément depuis notre retour.
Bon vent à tous les deux, mille pensées
Bisous
Bravo pour les belles images. Cela me donnerait presque l'envie de ramener Harmonie des Antilles pour le mettre en Méditerranée.
Question: je n'ai pas compris s'il y avait un lien entre le sac plastique et la surchauffe du moteur.
Bon vent
le sac plastique autour de l'hélice a pour conséquence de la ralentir et d'obliger le moteur à fournir plus d'efforts, non? surtout en l'absence de vent et en présence d'une houle de face...
Harmonie en méditerranée, pourquoi pas?
biz
françoise