Enfin les vacances !
Eole s'étant enfin montré clément et Vanille piaffant de retrouver son élément, nous avons accédé à nos désirs mutuels : partir !!!
Après une dernière soirée sur Marika -merci Doudou et Alain pour ce délicieux repas- et un dernier "au revoir' à nos amis de Monastir ( Nadine et Alain d'ERQUY, Michelle et Albert de STER VEN sans oublier Danielle et Emile de DANEM qui ont eu le courage de se lever à 6h pour nous larguer les amarres- nous voici enfin en mer. En route pour Malte poussés par un vent du Nord 18/22 knts, Vanille caracole à plus de 6knts toute fière de ses nouvelles voiles. Les estomacs tiennent le coup malgré la petite houle et l'équipage est heureux.
Vers minuit nous passons au large de Linosa, une petite île proche de Lampédusa. Nous ne visiterons pas hélas Lampédusa car nous sommes pressés (dommage car il paraît qu'on y accueille le voilier de passage fort chaleureusement : les récents évènements qui voient un déferlement massif de réfugiés tunisiens ayant découragé moult équipage à y faire halte.) Vous qui naviguez dans les parrages n'hésitez pas, vous êtes attendus à bras ouverts par les habitants qui se désespèrent de ne plus voir personne dans leur petit paradis... ( propos tenus par un voilier voisin de ponton à Malte et qui en vient) Pour ceux que cela inquiète, les réfugiés sont bien là mais rapidement pris en charge et la vie de lîle se déroule -presque- comme avant.
Vers 13h le lendemain nous voici en face de Gozo. A notre droite, le Lagon bleu nous fait de l'oeil mais encore une fois nous sommes obligés de passer outre et de filer vers La Valette que nous atteignons vers 16h. (nous payons la semaine de retard due au mauvais temps sur la Tunisie en devant shunter des étapes intéressantes mais nous avons RDV avec Simo et Jean-Yves de TUBALCAIN à Otrante le 07 juin en principe)
14h : Amarrés au pied du fort St Ange à la marina de Grand Harbor. Magique ...
La victoire ne chantant…
La presqu’île de Birgù est l’une des Trois Cités, celle où se fixèrent les chevaliers de l’ordre de Malte à leur arrivée de Rhodes en 1530. En 1565 les turcs en feront le siège durant 4 mois avant de se retirer. On la renomma Vittoriosa –devinez pourquoi !
Ses calmes ruelles entrelacées sont d’une propreté rare dans le sud et cela sent bon la lessive ! Il y a encore beaucoup d’édifices délabrés mais les travaux sont en cours, Vieilles auberges des chevaliers, églises, palais montrent que cette cité eût son heure de gloire.
L
e musée de la marine retrace de façon intéressante l’histoire de la ville jusqu’à la 2ième guerre mondiale.
Jean Parisot de La Valette
Après le grand siège, Vittoriosa est détrônée par la Valette (du nom de son
"créateur" )
, ville nouvelle, plus grande et encore plus invincible-mais qui n’aura jamais l’occasion d’être mise à l’épreuve !-
Ici aussi les ruelles sont pleines de charme- mais plus animées, bordées par des auberges des chevaliers.
Le palais des grands maîtres, maintenant palais présidentiel, présente de somptueuses tapisseries, un couloir de marbre et des voûtes peintes magnifiques.
Nous ne manquons pas de visiter la cathédrale St Jean, marchant sur les pierres tombales des 356 chevaliers et contemplant les riches chapelles consacrées aux différentes « langues », où se dressent quelques monuments funéraires, statues de marbre noir ou bustes dorés qui montrent que les grands maîtres étaient loin d’êtremodestes !!!
Dans le musée contigu le tableau de « la décollation de St Jean Baptiste » chef d’œuvre du Caravage est impressionnante. [pas de flash = pas de photos]
Juste le temps de déguster un capuccino dans le célèbre « caffe Cordina », le plus ancien de La Valette- et le seul endroit sale que nous y ayons rencontré- et il faut rentrer.
Demain, départ pour la Sicile et Syracuse.