09/07 La boucle est bouclée
9 h de moteur pour rejoindre Ormos Livadhi le port de l'île de Kea notre première île cycladique d'il y a 3 ans. On prend notre repas au même resto dominant le port en buvant un ouzo à la santé de Simo, JY et Christian qui nous accompagnaient alors sur TUBALCAIN
Des voisins suisses du bateau l'OCEANE nous prêtent eau et électricité .
La météo n'est pas très engageante : ouest/nord ouest 15/20 nds dans le pif quoi ! Ça commence à bien faire.
Mais on a hâte de passer le canal de Corinthe.
Départ à 6 h au lever du soleil, en même temps que L’Océane qui prend l'option d'aller à Poros et de ne passer le canal que lundi.
Pour une fois le vent tombe à midi et nous filons au moteur vers Korfos sur la côté du Péloponnèse. Bon abri il y a du monde au mouillage et sur les pontons (1 ponton de la ville et 2 pontons de resto avec pendilles (free) nous mouillons par 13 m . Cette fois le vent se lève à minuit ! Ça souffle pas mal mais l'ancre tient bien et pas de houle.
10/07
8 h : 2 bords de près et un peu de moteur plus tard ( s'agirait pas de louper le passage de 14 h - il y a environ 2 h entre chaque passage) nous voici à Isthmia. Formalités de passage ( c'est cher tout de même ) , mouillage d'attente devant la plage dans l'eau turquoise.
"S/Y Vanille, you follow the motor vessel"
OK on "follow" ! Thank you
Moteur à fond Vanille frise les 6 nds !
Toujours impressionnantes ces falaises. On repense à Néron, qui avait déjà ce projet en tête. Non, J.Y, pas de saut à l'élastique aujourd'hui, heureusement : je ne sais pas si le petit cœur de JiPi aurait supporté le spectacle ...
1/2 suffit pour arriver à l'autre bout. Nous voici à l'ouest ! Même complètement à l'ouest : le comité d'accueil nous attend, 25 nds ...( bang in the nose - gagné !) et une houle de 2 m. La vitesse tombe à 1 nd et l'anglais derrière nous s'impatiente, double à gauche et vire à droite. Co...n...rd !
Il nous faudra 6 h pour couvrir les 10 milles nous séparant de Kiatos.
Il y a des "bouffes" à 28/30 nds, la mer écume, ah il n'y a plus de poussière sur Vanille, mais du se,l oui. De la fleur de sel même !
Kiatos, un grand avant port, deux bateaux "along side" Les vagues explosent contre la jetée. Le vent ne se calme pas.
- ça te tente ?...
- moi non plus !
- Dans le port de pêche il y a des voiliers, on va voir ?
Quelqu'un nous fait signe, il faut mouiller avant de prendre la pendille.
OK mais le vent est de travers et nous n'avons pas de propulseur d'étrave...
Avec l'aide des plaisanciers (dont un couple suisse très sympa Corinne et Aloïs) on finit par venir à bout de cette périlleuse manœuvre , ouf !
C'est la Grèce ...
On passe chez les coast guard qui enregistrent notre passage ( simple formalité qu'on fait parfois si on nous le demande) et pour payer une éventuelle "participation" :
- ah oui mais on n'a plus de carnet à souche, on n'en aura que lundi.
- Oui mais nous on part demain dimanche ...
- bon ben tant pis, vous ne payez rien ...
- ???
- ya sas !
Et le lendemain on est sur le pont à 6 h, le vent n'est pas encore levé et le départ est facile - la grande inquiétude étant d'avoir l'ancre prise dans la chaîne-mère.
Dehors le vent est toujours d'ouest et la houle est pénible : 2nds, 3 nds, 2,5 nds... On se traîne.
le soleil se lève enfin !
Mais dans la baie d'Ithéa il n'y a plus de vent et moins de houle. L'entrée du port de Galaxidi est jolie.
Une seule place libre au port : ça tombe bien, ça nous convient !
En fait encore deux bateaux viendront plus tard se glisser, chacun y met du sien et se pousse un peu, ça rentre ! on partage la prise électrique avec nos voisins espagnols.
Le port est animé avec tous ses restos et puis c'est la finale du mondial...
Mais il suffit de s'enfoncer dans les ruelles derrière pour retrouver la tranquillité .
Galaxidi à eu son heure de prospérité au XIX ème S avec une flotte importante jusqu'à l'arrivée de la vapeur. Le patron du resto L'Albatros vous en parle très bien ( un bon resto pas cher près de la surprenante cathédrale )
Un autre endroit typique dans l'ancien port " le Café des Arts " dans une belle maison au bord de l'eau. Le patron est peintre ( il expose dans plusieurs pays dont Paris l'an dernier ) Sa sœur fait le service en salle et nous raconte l'histoire de sa famille : grands parents "déportés " de Turquie pendant "la grande catastrophe", parents exilés aux E.U. Puis retour au pays, achat d'une belle maison d'armateur avant la flambée des prix. La mama fait très bien la moussaka - ah, pas de chance, elle n'en fait pas tous les jours...
Galaxidi est un port qui nous a bien plu avec son atmosphère familiale et bon enfant.
Hélas le musée est fermé le lundi !