authentiques ports de pêche...

23-24 mai BOZYAZI   [ 36°02.8 N / 32°35.6 E ]

 

Nous partons, c’est une habitude maintenant, à 4h30 du matin vers le port de pêche de Bozyazi. Le vent portant de 15nds monte à 25 nds avant la pointe Anamur (la pointe la plus Sud de la Turquie). Vanille file ses 6 voire 7 nds sans problème. Agapanthe nous double toutes voiles dehors (génois et « ballooneur »-spécialité Amel !- en ciseaux). Mais après la pointe, les bateaux nous précédant nous avaient prévenus, ce sont des rafales à 40/45 nds qui nous attendent… Nous avions réduit la toile avant, heureusement. Agapanthe a un peu trop attendu mais Marie-Christine et Christian sont des marins avertis et ils connaissent bien leur bateau !

 

 

 

 

 

 

 

 

Vanille  et Agapanthe II

Nous mouillons cul à quai. Pas d’eau, une seule borne électrique avec 2 prises pour tout le quai, mais avec les rallonges et les prises multiples on s’arrange. Un petit bâtiment spécialement construit pour notre arrivée abrite deux douches et 2 WC.

Le soir du 24 nous nous régalons d’un délicieux repas de poisson préparé par les pêcheurs. Cela change des éternelles « köfte »  ( boulettes de viande) ou autre poulet grillé. 

musique locale bien différente des orchestres contemporains des autres marinas (très bons au demeurant)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

rien de tel qu'un bon repas entre amis !

25/26 mai Tasucu [ 36°18.6 N/ 33°53.6 E]

Pour changer nous dérapons à … 4H30.

Le vent est portant à 20/25 nds avec une houle de l’arrière assez désagréable.

 

 

 

 

 

 

 

 

Temari   et  Kintukani

Le vent étant monté à 30 nds dans le port les Gullets n’ont pas pu se déplacer pour nous faire de la place. Heureusement le port de commerce voisin nous accueille au mouillage par 10 m de fond.

lever de soleil sur le mouillage

Le lendemain matin,la place est faite et nous voici mouillés c.à.q. Agapanthe se glisse à côté de nous (bien serré !) mais tous n’aurons pas cette chance : les derniers arrivés sont contraints de se mettre à la pointe de deux bateaux ou de s’amarrer aux pêcheurs.

Neville de Tara Lee fait un excellent DJ à la soirée repas. Les Beatles sont à l’honneur.

Longue attente pour récupérer les passeports et nous nous couchons à minuit.

bientôt Chypre...

 

le berceau de la chrétienté

19 à 21 mai : excursion en Cappadoce, au coeur de la steppe anatolienne

Ce matin encore il faut se lever à 4h, faudrait pas que ça devienne une habitude !

Cette fois c’est le bus qui nous emmène pour une excursion en Cappadoce., au cœur de l’Anatolie centrale.

Nous ne verrons pas grand-chose de la montagne traversée (monts Taurus) car le sommeil à gagné les plus résisitants mais le guide nous apprend que loups, ours, aigles et autres bêtes sauvages sont encore présents dans les vallées reculées.

Nous commençons par la ville de Konya, célèbre pour ses derviches tourneurs dont le fondateur, le maître soufi Mevlana, a son tombeau ici.(on dit que 5 pélerinages ici valent un pèlerinage à la Mecque ! c’est dire qu’il y a du monde !)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

le site est surtout fréquenté par des femmes, aucun problème pour les prendre en photo : ce sont elles qui le demandent...

La Cappadoce est un plateau volcanique formé par 3 volcans qui y ont déposé une couche de tuf tendre et de la lave de basalte plus dur. L’érosion due au vent et à la pluie a façonné des paysages extraordinaires. Les cheminées de fée – le bloc de basalte protège une partie du tuf de l’érosion.

 

 

Lorsque le bloc de basalte s’effondre les cônes s’arrondissent et finissent par disparaître. Certaines ont des formes évocatrices : champignons, phoques, requins, dromadaire…

 

Nos petits enfants ne verront peut être plus grand-chose de ces formations, vu la rapidité de l’érosion (et cela ne fait que quelques années qu’on protège les sites…)

Habitations troglodytes

 

Depuis les premiers temps les habitants ont creusé la montagne, pour se protéger du froid ou du chaud, pour conserver les aliments ou, dans le cas des premiers chrétiens, pour se cacher des romains qui les capturaient pour en faire des esclaves.

Certaines furent habitées jusquen 1970

 

On se croirait chez les Barbapapa

 

 

    Cinq…ante minutes en ballon

Encore un lever à 4h…mais c’est, comme toujours, pour une bonne cause.

Tout le monde est excité ce matin : nous survolons la Cappadoce en ballon ! même JiPi qui a le vertige a pris sont courage à deux mains (et même un peu plus) et nous voici dans la nacelle qui s’élève lentement nous offrant un spectacle époustouflant. 

 

 

plus de 100 ballons s'élèvent peu à peu

Je me tais et laisse parler les images…

 

 

 

                                       

Le tuf blanc est coloré de rose, rouge, jaune selon les sels qu’il contient.

Les couleurs diffèrent aussi en fonction de la saison et de l’éclairage. Les amateurs font le voyage les 4 saisons !

 

Pigeonniers/ : la fiente des pigeons servait d’engrais et de combustible.

 

la Cappadoce est aussi le berceau de la chrétienté et l'on trouve de nombreuses églises rupestres

Ville souterraine de Seralti : une autre façon de se protéger des envahisseurs dans les plaines où aucune montagne ne permet de se cacher.

 

De nombreux étages (jusqu’à 20 ?) contenaient de quoi accueillir jusqu’à 30 000 personnes. Etables, cuisines, chambres, toilettes, églises, puits, moulins… tout était prévu.

 Les galeries se fermaient à l’aide de portes rondes en pierre.

une poterie locale

Et Han !

A partir de Konya, nous parcourons une partie de la route de la soie qui menait en Perse. Tous les 40km –à une journée de marche- se trouvait un caravansérail (han en turc) qui accueillaient et nourrissaient gratuitement les voyageurs pendant 3j maximum. Ces grands cubes blancs d’architecture seldjoukide, aujourd’hui restaurés, sont consacrés aux touristes- mais ce n’est plus gratuit !-

 

Le soir nous partons en goguette pour un spectacle de danses turques des plus réjouissants (on peut se coucher tard : demain on ne se lève qu’à 6h pour le retour à Alanya.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

photo et video de Anne-Marie, de Kintukani

allez, comme vous avez été sages, vous avez droit à un peu de danse du ventre...  euh... apparement ça ne marche pas. je regarde ça de plus près.

Fenike- Kemer

14-15 mai

Fenike [36°14.5N / 30°03E ] au rythme des tortues

Belle navigation entre les îles.   

Agapanthe II à Christian et Marie-Christine sous gennaker

Encore un mouillage de rêve à couple avec Agapanthe derrière l’île de Kekova à Gökkaya Limani [36°12.66N 29°53.6E].

Le site est magique et nous profitons d’un bain dans les eaux turquoise avant le déjeuner sur Vanille avec Christian et Marie-Christine.

 

on voudrait pouvoir y passer la nuit loin de l’agitation et des cocktails, mais en participant à ce Rallye nous en avons accepté les règles –britanniques- et il nous faut donc quitter ce paradis pour le petit port de Finike.

une tortue qui fait la sieste au fil de l'eau : veinarde, va !

Il y a là beaucoup de bateaux français et suédois qui hivernent. Il semble que le coin soit bien organisé. Comme dans toutes les marinas visitées on nous communique les tarifs qui sont attractifs (ex : restez 45j et n’en payez que 30)

de G à D: JP / Christian et M-Christine (Agapanthe) / Anne-Marie/ Philippe et Danièle / Guy (Kintukani)

... et Françoise

Finike est une des marinas, avec Kas –mais on nous le déconseille pour cause de forts vents en hiver- et Fethye où nous pourrions laisser Vanille cet hiver… à  voir.

Le problème c’est que le gouvernement turc a décidé d’appliquer plus strictement la loi : pas plus de 90j (attention, pas 3 mois !) de présence sur le sol turc en 180j. Avant il y avait un arrangement : il suffisait de quitter le Turquie pendant une journée pour repartir à zéro ! Comme les îles grecques sont à portée de fusil c’était facile. Du coup de nombreux bateaux ont « fui » vers la Grèce ou, comme nous, attendent qu’un aménagement soit conclu avant de réserver leur place.

allez encore un petit goût de paradis, c'est mieux que des photos de marinas, non ? 

au pied de ce château, les tombes lyciennes ont les pieds dans l'eau

fin de soirée animée ou le mystère de la femme en rose...

mais qui donc est cette femme en rose qui semble si fort intéresser ces messieurs ?

16-17 mai

Kemer  [36°20.3N/30°33.3E]

Kintukani express !

Départ au lever du soleil (4h30 pour Kemer. Un bon vent de force 4 à 6 nous pousse et Vanille fait des surfs à 7nds ! (bon, d’accord, Kintukani nous rejoint à 10 :12 nds et … nous laisse sur place, mais à chacun ses moyens.

Le temps étant couvert, la promenade en montagne est annulée. Un peu de repos ne fait pas de mal !

Ce soir c’est « dîner » donc veste et cravate pour ces messieurs ! il y a là le gouverneur de la région…

oh mon drapeau, ô, ô, ô...

 

Cérémonie des drapeaux ! (c'est très anglais ça, mais bon, on s'y fait...)

 

Marie-Christine porte haut nos couleurs !!! 

petit jeu : attribuer à chaque pays son drapeau : France, Belgique, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Turquie, Danemark, Irlande, Japon,R.U., Etats Unis, Canada...

ah, mais il en manque un ! oups...

Un bon orchestre permet aux danseurs de s’exprimer.

 

18 mai départ pour Alanya  [ 36°32.32N / 31°44 E]

Encore un départ à 4h. Le vent  (15nds mais bon plein donc pas de spi) se lève vers 8h et Vanille marche bien.

Plusieurs bateaux français nous rejoignent aujourd’hui et le pot de bienvenue est l’occasion de faire connaissance.

v'z'avez vu la cravate ? je vous avais prévenus...

Encore un port bien organisé.Comme partout, douches et W.C. sont impeccables;

on a un peu honte de nos ports français...

 

escapade grecque

13 mai

de Kas à Meis

La petite ile grecque de Meis (ancienne Megiste) nommée aussi Kastellorizo en turc se trouve juste en face du port de Kas. L’occasion pour nous de faire une petite croisière sur le « promène-c… » qui fait la navette vers l’île.

sortie de Kas

 

arrivée sur Meis

Kalimera Megishs

Le site est magnifique mais, à notre grand étonnement, aucun voilier à quai. Pourtant ce n’est pas la place qui manque. Il semble que ce soient les tracasseries administratives qui mettent un frein à la venue des voiliers… nul doute que le port se remplisse pendant la saison. Un petit tour au duty free permet à chacun de refaire le plein d’alcools (bien moins chers qu’en Turquie) par contre pour ce qui est des charcuteries et autres délices porcins pas la peine de faire le détour : il n’y a rien à la petite épicerie du coin.(ou alors on arrive trop tard !)

Un vrai village grec comme on les aime

 

 

      

     

  ici aussi il y a une mosquée...    

 ...et des églises

 

et des maisons à l'abandon dès qu'on  

s'éloigne du port.

le problème de Meis c'est d'être dépeuplée. C'est l'île le plus éloignée de la mère patrie et elle compte à peine plus de 200 habitants réguliers. Or un accord avec la Turquie stipule qu'en dessous de 200 h l'île revient à la Turquie !

Des remparts on a une belle vue sur le port.

 

 vues des remparts

le château

 

  quelques célébrités de l'île...

 

quoi? vous ne les reconnaissez pas ? normal elles sont venues incognito !

de Orhaniye à Kas

 

7&8 mai

 

Orhaniye / Marti Marina  [ 36°38.9N / 27°40.8E ]

 

Belle marina récente avec piscine. A notre arrivée nous avons droit à un petit cocktail puis, encore un coup des anglais, un apéro géant sur le quai est décidé : chacun apporte sa spécialité ! Autant vous dire que vouloir goûter à tout c’est la « casquette » assurée ! On ne s’y est pas laissés prendre…

 

Le lendemain un savoureux BBQ au resto de la marina remet les estomacs d’aplomb.

9&10 mai 12

 On n’a pas le gosier sec à Göcek  [ 32°42.65N / 28°53.7E ]

 Départ à minuit pour une première navigation de nuit avec Agapanthe et la pleine lune.

 

                      Un sublime mouillage  à Bunuzbükü [ 36°42.65N / 28°53.7E ]

 

à couple d’Agapanthe.  

Ce sera notre premier bain en méditerranée dans une eau limpide et délicieuse à 22°. Un vrai bonheur !

 

 

  A  Göcek, nous sommes arrimés à l’extérieur du ponton par 30m de fond et de temps en temps un fort coup de roulis venu on ne sait d’où chahute les bateaux. Résultat : un chaumard à l’eau. (Pièce en alu par laquelle   passent les amarres)

 Marina intéressante bien achalandée : j'y ai enfin trouvé mon basilic !

Un n^ième cocktail nous humecte le gosier. La soirée se termine par une spaghetti-party sur Kintukani.

11 à 13 mai

 Pas de casse à Kas [ 36°12.08N / 29°20.4 E]

 

Un petit port luxueux au fond d’une jolie baie. Le vieux port est à 10min à pied. Il est occupé à 90% par les « Güllet » (goélettes turques pour touristes)

 

 

12 mai

Nos premières tombes lyciennes ou l'art d'enterrer les mortsXanthos 

pilier aux harpies où l'on voit les chimères emporter un nouveau né

les nobles étaient enterrés dans des sarcophages couverts d'un toit en forme de carène renversée et posés sur un piedestal

Satlikent canyon

 

les hardis explorateurs

il a plu récemment et nous ne pourrons pas remonter le canyon à pied.

Site greco romain de Patara

 

 

 

 

 

 

 

 

 le premier parlement

 

Le joli port de Kalkan et ses maisons ottomanes

 

 

 

 

deux autochtones ?

 

  Kaputas beach

         

     

    cocktail party sur les pontons

Comme les cocktails n’apportent pas assez de calories (aucun n’a égalé celui de Didim) nous terminons par une Spaghetti-party sur Agapanthe II (toujours avec nos amis belges de Kintukani

                                Vanille vers Kas

6 mai 12 : une journée mémorable !

CNIDE [36°40.95 N/27°22.63 E]

comme nous atteignons des régions peut être moins connues de certains, j'indique les coordonnées (pour Google Earth)

Le port de Datça n’étant pas prêt pour nous recevoir nous sommes libres d’aller directement à Marti Marina (Orhaniye) ou nous arrêter en route dans un des nombreux mouillages de la baie, solution que nous adoptons bien sûr avec Agapanthe et Kintukani. 

Descente sous spi assymétrique entre la terre turque et Kos la grecque. Encore un petit balai de pavillons ! 

Arrivés à la pointe de l’île, le vent fait un 180°et nous avons juste le temps d’affaler le spi avant qu’il ne s’enroule autour de l’étai. Ouf la cata a été évitée. Derrière, Agapanthe et Kintukani nous ont vu manœuvrer et ont ainsi pu anticiper !

Cnide est situé à la pointe de Datça. L’anse est superbe et un ponton (payant) accueille quelques bateaux : Kintukani  y a réservé des places pour Agapanthe et Vanille.

Contrairement à ce que nous avait annoncé Guy il y a beaucoup de monde (des Russes surtout) et nous retrouvons aussi d’autres bateaux de l’Emyr au mouillage.

 

Le port des trirèmes, inaccessible à nos navires car ensablé .

Promenade dans les vestiges de la ville**

Un bon repas nous réunit au restaurant et le spectacle de la pleine lune se levant à 23h nous comble.

 

 

 

 

digestif sur Agapanthe

 

 

**je continue mes petites explications culturelles bien que tous aient accès à Wikipédia mais je sais que certains n’ont pas toujours le temps ou pas forcément accès à internet ou pas  le guide bleu sous la main !!!

L’Aphrodite de Cnide : la première statue grecque de femme nue ! Elle est en marbre de Paros et fut sculptée par Praxitèle (390-330 av. J-C) Elle a disparu dans un incendie mais il en existe plusieurs copies (dont une au Louvre) Bien des marins faisaient escale à Cnide pour la contempler et certains en sont tombés follement amoureux !

 Au fait, il s’est passé quelque chose d’important ce jour là, non ?

On dort mieux cette nuit …

visites culturelles

04 mai et 5 mai

Eh ! MYRe moi ce joli site

Cette fois on fait partie de la flottille du rallye EMYR ( Eastern

Mediterranean Yacht Rallye). Départ pour Didim vers 8h.

Dans le goulet entre Samos et la terre le vent se lève, de face, et nous tirons des bords sous les rafales à 25 nds. Ça change des risées Yanmar ! Il faut régulièrement changer le pavillon de courtoise : à gauche de l’îlot c’est rouge (Turquie) et à droite on est en bleu (Grèce) et comme c’est étroit…

 

grecs ou turcs, les dauphins ?

 L’accueil de la marina est toujours aussi sympa et le cocktail du soir se révèle grandiose : le chef s’est surpassé et les canapés sucrés ou salés se succèdent continument dans les assiettes pour le plus grand plaisir de nos yeux puis de nos papilles !

 

En plein dans la culture gréco-romaine

La région regorge de sites plus ou moins bien conservés.

Le parcours choisi par Attila (notre voyagiste préféré à Didim- toujours prêt à nous rendre service) nous mène d’abord à Priène, l’une des plus petites des 12 cités de la ligue Ionienne. Son port a été ensablé par les alluvions du fleuve Méandre (au cours particulièrement sinueux, vous vous en doutez) et aujourd’hui la mer est loin !

Dans les pas des anciens

Cette petite cité est située dans un site charmant et nous flânons dans ses rues pavées et bordées de murets, découvrant tous ces édifices indispensables à la vie sociale :

Salle du conseil (bouleutérion), théâtre bien conservé, temples, gymnase…

Temple d’Athéna   

théâtre grec**   de 6500 personnes

 

                                                              des spectateurs attentifs

 

On essaie de l’imaginer il y a 2 500 ans, avec son port animé, la mer battant à ses pieds…

 

Le joyau de l’Ionie dans les sables

Milet est la première des cités ioniennes, la plus riche et la plus puissante. Elle était construite sur une île et possédait 4 ports ce qui est difficile à imaginer lorsqu’on se retrouve face à ces ruines au beau milieu de la plaine. Le site ne baigne plus aujourd'hui que dans les eaux de pluie… (Encore un coup de Méandre !)

A la différence des villages grecs des Cyclades, les plans de la cité « ne sont pas tracés par les ânes »(dixit Le Corbusier) et les rues étaient tracées à angle droit selon les règles d’Hippodamos**

** Hippodamos de Milet

(en grec ancien Ἱππόδαμος) est un architecte grec du Ve siècle av. J.-C., qui fut aussi planificateur urbain, physicien, mathématicien, météorologiste et philosophe pythagoricien. Il est reconnu pour avoir été un des fondateurs de la planification urbaine : il a créé le plan en damier (wikipedia)

 Fermez les yeux

 Didymes est un ancien oracle d’Apollon très renommé dès le 7^ème siècle avant JC. Ce sanctuaire oraculaire recevait des milliers de pèlerins en attente d’une consultation de l’oracle. Ces pèlerins devaient se purifier, sacrifier un animal et payer des prêtres avant d’adresser leur question. Les vestiges de ce temple colossal grec date du 3^ème siècle avant JC mais ne fut jamais achevé.

 

 

3 des 12 colonnes du pronaos (entrée du temple) nous dominent de leurs 19,70m ! Attention à bien commencer l’ascension des 13 marches du pied gauche pour poser le pied droit en premier à l’arrivée si vous ne voulez pas que le prêtre vous coupe la jambe … 

 

La tête de méduse: à ne pas regarder dans les yeux !  elle est une belle jeune fille dont Poséidon s'éprend. Violée par le dieu dans un temple dédié à Athéna, elle est punie par la déesse qui la transforme en Gorgone. Ses cheveux deviennent des serpents et désormais son regard pétrifie tous ceux qui le croisent. 

 

**du théâtre grec au théâtre romain :

le théâtre grec, est un lieu ouvert d’où l’on peut contempler le paysage. Il possède un orchestra occupé par le chœur et une scène sur laquelle on tendait les décors. C’est aussi un lieu de pédagogie lié à la vie de la cité .

 Le théâtre romain est un lieu fermé. L’orchestra est occupé par les spectateurs de marque et la scène est plus profonde ; de plus on n’y traite pas de politique.

Kusadasi nous voilà !

30 avril

 

C’est parti !

 

08H nous larguons les amarres, Vanille et nous, impatients de retrouver le large. Direction le mouillage de Çam Limani à 10 Milles au nord de Kuşadasi notre escale de ralliement du rallye.

Le temps est ensoleillé, la mer est calme, moteur…

 

Si je vous dis « SAMOS » …

J’entends certains ignares (ou facétieux ?) répondre « fromage »  ou « vin »!

Mais ceux qui ont été bien sages sur les bancs de l’école ou ceux qui ont lu Tintin réciteront en chœur : « le carré de l’hypoténuse est égal, si je ne m’abuse, à … » je ne vous fais pas l’offense de vous donner la suite !

Bref, « kalimera PYTHAGORAS !  » puisque nous frôlons ton île de naissance.

 

 

 mouillage de beau temps en face de Samos

 

Un si joli petit mouillage.

Nous voici à Çam Limani. La plus grande baie est bordée de grands hôtels et ne nous tente pas. Heureusement juste à côté nous trouvons une jolie petite baie tranquille, avec 2 petits bateaux de pêchous au bord de la plage. Le temps est beau et aucun vent n’est prévu, les fonds sont à 8 m, l’abri semble sûr. Qu’est-ce qu’on va être bien ! Mouille !

Tout va bien, l’ancre a croché, JiPi rajoute quelques mètres de chaîne pour faire bonne mesure mais … que se passe-t-il ? Un cliquetis de chaîne, le guindeau qui s’emballe, plouf !!!

Et voilà le mouillage (60m de chaîne de 10 et une ancre de 16 kg) au fond de l’eau devant un JiPi éberlué…

Explication : le frein du guindeau s’est débrayé (mal serré ?), la chaîne a filé au fond et a arraché l’anneau de sécurité fixé au fond de la baille à mouillage. Ce dernier s’est avéré complètement rouillé.

Comme nous n’avions pas mis d’orin ( un bout’ relié à l’ancre et à un flotteur) impossible de récupérer le matériel.

Il ne nous reste plus qu’à rejoindre Kuşadasi et à trouver un plongeur.

Le lendemain c’est chose faite et nous retrouvons notre mouillage grâce à Ali le plongeur (son copain l’appelle « the frog ») que nous emmenons sur les lieux à bord de Vanille – et ça nous a coûté moins cher qu’à Mykonos !

 

Le lendemain nous retrouvons les 8 bateaux de l’Emyr pour un pot luck, un repas où chacun amène son plat à partager. Le vin et la bière défilent… (on est avec des anglais !)

Nous prendrons vite le rythme british :coktails et BBQ, le dress code étant soit" smart casual" soit " jacket and tie".(ce dernier n'a pas encore été utilisé : seulement dans les grandes occasions !)

 

 la météo selon le bureau du port de Kusadasi :

Fabuleuse Ephèse

Fondée selon la légende par Androclès, le fils du roi d’Athènes, 1000 ans avant notre ère, Ephèse fut une prestigieuse cité grecque et un centre économique et commercial de première importance : à l’époque elle possédait un port. Aujourd’hui la mer est à quelques kilomètres et a laissé la place à une plaine fertile où l’on cultive les fruits (dates surtout) et les légumes, dont les artichauts : les turcs seraient grands consommateurs (pour compenser les effets du raki ?)

Ephèse est aussi la ville natale d’Héraclite considéré comme le père de la dialectique moderne. Un de ses aphorismes : « on ne se baigne jamais deux fois dans les eaux du même fleuve »

 

 

Le site, dédié à Arthémis « aux innombrables mamelles » est imposant et certains édifices sont bien conservés.

 

 

La rue des Courètes

   

Un endroit convivial : Les latrines où les hommes discutaient... à l’aise !

Le temple d’Hadrien 

La bibliothèque Celsus 

statues représentant Sagesse, science, intelligence et Vertu

Le Nymphée de Trajan (fontaine)

                    

          Porte d’Héraclès

 

 

 

Le grand théâtre vu de la voie Acadiane

 

Meryemana, maison de la vierge

C’est ici que Marie aurait terminé sa vie et serait inhumée.

On peut emporter un peu d’eau sacrée ( ?) et déposer un vœux dans le mur.

 

         

Une des sept merveilles du monde !

Au loin on aperçoit une colonne : là fut le temple d’Artémis dont il ne reste presque plus rien !   ...............................