octobre 2013
Amorgos est une barre rocheuse étroite et abrupte dominant la mer de ses 700 m . Elle nous offre ses paysages austères et sauvages. Ici peu de touristes, - sauf en juillet août comme ailleurs -c'est le domaine des randonneurs...
Après une navigation musclée au près nous lançons la pioche dans la crique Maltesi à l'entrée de la baie de Katapola.
Nous préférons sa tranquillité par rapport au port de Katapola : là bas le mouillage est travers au vent et les remous provoqués par les ferries le rendent assez inconfortable.
La nuit tombe, on est en octobre tout de même ...
***C'est un monastère blanc, accroché à la colline...
La saison est déjà presque finie et il n' y a plus de bus. Nous louons une voiture qui nous mènera au couvent de la Panaghia Chozoviotissa (présentation de la vierge) extraordinaire bâtiment accolé à la falaise.
"Ce monastère est un des plus impressionnants de Grèce et une des plus anciennes constructions byzantines des Cyclades . Il était jusqu'au XIXe siècle un des plus riches de Grèce, possédant un vaste patrimoine foncier."
Le bâtiment est très étroit (5m de profondeur seulement), comporte 8 étages et domine le vide de 300 m !
de profil...
de face...
C'est parti pour l'escalade des 352 marches...
La bâtisse n'est pas profonde. D'escalier étroit en escalier étroit on grimpe jusqu'à la chapelle où trône l'icône miraculeuse ( pas de photo)
enfin ce n'est pas ça qui va arrêter Christian ! (bon il a quand même demandé au gardien ...)
jupes pour les dames, pantalons pour les messieurs ...
Coutume monastique orthodoxe : on offre à chaque visiteur un verre d'eau, un loukoum et un petit verre d'alcool(léger) aromatisé à la cannelle. (le rakomelo, spécialité d'Amorgos)
(photo Christian L)
De la terrasse, panorama vertigineux sur la mer Egée.
*** Big Blue
Du monastère, on surplombe la crique Agia Anna
image de l'intro du "Grand bleu":
le petit Jacques Mayol descend vers la crique.
Sur la route de Kalotaritissa dans une étroite baie fermée, la fameuse épave d'où Enzo fait sa première plongée.
La plage de Kalotaritissa, est gardée par les chèvres...
l'Acropole de l'ancienne Arkessini, cite fondée au 4 s av J-C et l'inévitable monastère.
le vent souffle fort
Aigiali deuxième port de l'île
on voit le bateau qui ravitaille l'île en eau potable, Amorgos n'étant pas autonome de ce côté là.
Village de Langada
on prend un peu de hauteur sur ce banc public original...
histoire d'admirer le paysage !
le port de Katapola vu d'en haut.
Au fond à droite,la crique où sont mouillées Agapanthe et Vanille.
le village de Chora : chaque île a sa "Chora",le village principal, située sur les hauteurs.
c'est plus facile d'y surveiller les envahisseurs !
*** Mouille et Remouille sont sur un bateau...
La nuit sera agitée : le vent à forci et des rafales à 30 nds fondent parfois sur les bateaux : Agapanthe à chassé et doit remouiller plusieurs fois, il y a des algues et de nuit il est difficile de voir si on a planté sa pioche dans du sable ! L'anglais derrière nous a chassé lui aussi. Vanille semble bien tenir, on croise les doigts, mais elle se rapproche parfois un peu trop des rochers... La veille est de rigueur . On attend le jour avec impatience...
Pas question de quitter le bateau aujourd'hui. Le vent ne se calme qu'à la nuit.
la nuit agitée a laissé des traces !!!
*** Un Dimanche à la montagne !
Après cette journée de farniente, le vent se calmant un peu, il est temps d'aller se dégourdir les jambes... Justement Christian a acheté une "bonne" carte !
- il y a un chemin balisé ( le n°7) ce sera une petite balade d'1h30...
- mmm.. Bon, ça devrait le faire.
C'est parti, le cœur léger et l'esprit serein !
- ah le chemin est barré ici (les Grecs ont le sens de la propriété : là j'ai décidé que c'était chez moi, tant pis pour le sentier de randonnée )
Qu'à cela ne tienne, rien ne nous arrêtera, on passe hardiment sur la barrière.
Jusqu'ici tout va bien...
- bon et là, on va par où ?
- d'après la carte... (air connu !)
- dis donc Christian, ça fait bientôt 1h30 qu'on grimpe et on est sur un sentier de chèvres * ( * N.D.L.R. le sentier de chèvres c'est juste des cailloux qui vous tordent les chevilles, des buissons qui vous griffent les mollets et parfois un grillage qui vous oblige à rebrousser chemin ! - voir aussi le billet sur Astipalea)
- mais on doit être arrivés là.
- ah ? Et elle est où la chapelle annoncée ? - ...
- la vue est belle d'ici ! Oh regardez, des randonneurs sur la crête ! Doit y avoir un sentier qui mène au phare .
- Et qui passe par Plakkes, la fameuse plage de nudistes ? Peut être ...
Pas un chemin, un sentier seulement ? Mais comment résister à l'appel du... large ?
- c'est vrai que la vue est belle !
Christian bille en tête et carte en mains mène son troupeau...
oups ! on n'est pas des chèvres, nous !
1h plus tard : on n'est pas du bon côté , la route risque d'être longue et la nuit tombe à 19h. Allez on rentre.
D'ici on voit que le vent n'est pas calmé dehors et que la mer est houleuse.
Avec Ch et MC on ne sait pas toujours exactement où on va ni pour combien de temps on part, mais on y arrive ! Vive l'aventure !!!
Conseil de Jacques de Thira : " si vous ne voulez pas trop marcher, ne faites pas équipe avec Agapanthe; ils sont redoutables ! (et c'est pourtant un fier marcheur qui écrit...) "
On a quand même fait une chouette balade .
le soir nos efforts sont récompensés par un apéro et un dernier excellent repas sur Agapanthe. Demain nos chemins se séparent : Agapanthe repart sur Rhodes et Vanille remonte sur Leros pour hiverner.
la crique voisine et sa petite chapelle (Agio Panteleimon nous offre ses eaux cristallines. On ne peut pas y mouiller car les fonds sont faits de plaques de rochers.
Le mouillage est devenu plus calme et appelle à la baignade.
Lundi 07/10
***Ce n'est qu'un au revoir
Agapanthe lève l'ancre. Ciao les amis, bon vent. On se reverra cet hiver en France.
Nous restons encore une journée au mouillage, on n'est pas pressés car à la marina de Leros on ne nous attend que le 10.
Quelques courses au village à 1/2 h. de marche . Un peu d'Internet et retour pour le bain : l'eau est encore à 26°
Mardi 08/10
Un peu de vent dans le pif avec la houle résiduelle puis plus de vent quand on commence à abattre : un classique quoi !
Levitha est une petite île habitée seulement par deux familles. Elle est plus basse que ses congénères mais l'abri y est sûr. 10 solides coffres au fond d'une baie presque fermée s'offrent aux voiliers de passage (7€) un petit quai éclairé permet de débarquer pour une promenade ou un repas à la taverna à 10 min à pied (on n'a pas essayé !) l'eau est à 24°