C’est pas la noce à Mykonos

08 octobre

Le lendemain matin J-Yves, notre monsieur météo nous annonce de la pluie et du vent pour demain et tout le début de la semaine… la décision est vite prise : départ pour Mykonos dans ¼ d’h !

Le voisin, prévenu, part en premier puis Tubalcain puis Vanille : une autre particularité de ces mouillages c’est que le dernier arrivé doit partir le premier sous peine de se voir relever son ancre par le voisin et de devoir partir en catastrophe – les chaînes ont en effet souvent la fâcheuse habitude de  se poser sur celle du bateau qui a mouillé en premier-

Il est 10h et nous avons à nouveau 58 milles à faire, et il fait nuit à… voir billet précédent !

Le vent- portant heureusement- monte progressivement : un ris, deux ris, Vanille file à 6-7 nœuds –il
y a un peu de houle, ça marche super bien. Il faut se méfier des rafales, le vent passe de 15 à 25 nœuds sans prévenir. Mais Vanille et Tubalcain sont des bateaux surs et savent réagir vite. Tout se passe à merveille. Des nuages noirs se profilent à l’horizon. En approchant de l’île la houle se calme, on atteint les 8,5 nœuds, super ! Arrivée à 18h30, dans les temps.

 

extraits du guide touristique :

Mykonos c'est la St Tropez grecque. Une île magnifique dans les Cyclades, qui ressemble exactement aux cartes postales: de petites maisons blanches avec des fleurs et des volets bleus, des rues peintes, des moulins à vents, des pigeonniers, une myriade de petites églises et de superbes restaurants et cafés.

Mais quelle déception d’aborder Mykonos ainsi : où est la carte postale, les maisons blanches aux volets bleus éclatantes sous le soleil, les moulins ? Tout est gris …

Nous sommes au nouveau port, plus sûr que l’ancien qui n’accueille plus de voiliers, mais loin de tout sauf des ferries et des paquebots ! pas de pendilles (cassées ?), il faut mouiller arrière à quai avec le risque de se prendre dans la chaîne mère qui ne sert plus, pas de sanitaires non plus mais l’eau et l’électricité à condition d’acheter cher une carte magnétique et… de savoir la faire fonctionner ! Heureusement il y a toujours une bonne âme pour nous renseigner.

Il a plu presque toute la nuit.

 

le coup du Sirocco

Le lendemain :

 « elle dit quoi la météo Jean-Yves ?

Pluies, vent, orages au moins jusqu’à mardi !

Non, tu blagues là ? »

Hélas… adieu bronzage sur les plages de sable fin, bains dans les eaux cristallines à 25°, ce sera donc lecture et écriture du blog (bon vous n’avez pas tout perdu dans l’affaire !) et aussi réparation de la VHF de Tutu.

Prenant notre courage à 2 mains et un parapluie dans l’autre, nous partons affronter les éléments : on est quand même là pour visiter Mykonos, non !

 

 

 

 

 

Les paquebots se succèdent et déversent leur cargaison pour une visite de quelques heures. Tiens là ce sont des français…

 

 

 

 

 

 

le même sous le soleil, quand même !

deux jours plus tard le soleil est enfin de retour...

 

   

 les rues aux pavés entourés de blanc

le cycle des Cyclades

C’est quoi ? c’est Kéa !

Notre première île cycladique, c’est Kéa, que nous atteignons après une jolie petite navigation au portant, sous spi asymétrique pour Vanille. L’île n’est pas très grande et moins touristique que ses voisines mais possède un joli petit port avec maisons blanches. Lorsque nous arrivons, pas un voilier : ??? Étonnant. Nous qui avions peur de trouver le port bondé. Mais voyons nous sommes le 07 octobre, la saison est finie ou presque !

 

Tant mieux ! L’amarrage « cul à quai » se passe sans problème (la difficulté c’est de bien calculer pour mouiller la bonne longueur de chaîne : trop peu elle risque de ne pas tenir et si on plante la pioche trop loin on risque de ne pas avoir assez de chaîne pour atteindre le quai !!! il n’y a plus qu’à recommencer alors) Sur le quai il se trouve toujours  quelqu’un de serviable pour attraper les amarres… Dans la soirée une dizaine de bateaux nous auront rejoints.

L’atmosphère nous change de Missolonghi ou Corinthe : on est déjà dans une zone à touristes : bars, boutiques de souvenirs, antiquaire mais c’est encore discret et calme. Le repas du soir sera excellent dans un restaurant situé au dessus du port à côté de l’église et du cimetière marin (désolés on n’a pas noté le nom) 

un peu d'histoire...[Kea est une petite île des Cyclades qui a été connue du monde moderne lorsque le "frère" du Titanic, le Britannica, a coulé au large de ses côtes en 1916.

Kea fut l'une des premières îles grecques, à s'inscrire dans la guerre d'indépendance en 1821. En 1930, l’île a été libéré. ]  http://www.athensguide.org/grece/kea.html

une carte pour situer les Cyclades et le Dodécanèse

 

D’Ioniennes en Cyclades

Jeudi 06 octobre 7h30

Cette fois nous avons écouté la VHF avant de partir. C’est OK.

- Corinth canal, Corinth canal from Vanille. Over.

- Yes, Corinth channel…

- Good Morning sir, we want to cross the channel to Ithmia. We are a sailing ship, 11 m long. Over.

-OK Vanille, you follow the motor vessel.

…

Et voici enfin ce légendaire canal. 3 milles entre de hautes falaises culminant à 78m, 25 m de large seulement. Nous défilons « à la queue leu leu » derrière un petit cargo. Il faut mettre les gaz à fond pour que le pont d’entrée ne reste pas ouvert trop longtemps (les voitures piaffent pour traverser) et pour ne pas faire trop attendre les bateaux qui vont dans le sens E-W – en effet il n’est pas question de se croiser : on reste bien au milieu car les bords ne sont pas francs avec les éboulis et il y a le courant–

 

 

La voie romaine qu’emprunta Octave avec ses bateaux à la poursuite d’Antoine lors de la bataille d’Actium. (maman les p’tits bateaux… ça vient de là !)

 

 

 

 

 

 

 

 ¾ h et 150 € plus tard, Il est 9h15 et nous avons 55 milles à faire pour rejoindre l’Olympic Marina derrière le cap Sounion ; Il fait nuit à 19H15 et la marina « ferme » à 18h30…

 

le canal côté Ithmia

 

vers le dodécanèse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le cap Sounion et son célèbre temple de Poséidon

Un peu de vent et beaucoup de moteur nous permettent d’arriver à 18h45 –ouf- et un gentil n a u t i z « naftis » nous attend pour nous placer. La marina est seulement un parc à bateaux avec rien autour ! Mais nous aurons le plaisir d’une 1^ère grande douche chaude depuis Missolonghi ! (si on excepte quelques douches rapides sur Tubalcain) c’est tout de même mieux que la douche sur la jupe arrière (mais on ne se plaint pas)

Corinthe à tord ou à raisin

Dimanche 02 à mardi 04 octobre

Cette fois c’est la bonne : nous quittons Trizonia à 6h. Il fait encore nuit et seuls les lamparos des pêcheurs nous accompagnent.

 

 dans le soleil levant.

  Arrivée à Corinthe vers 16h. Vanille se met à couple de Tubalcain dans ce petit port qui n’a pas bonne réputation : on imagine que l’été cela doit être la foire d’empoigne pour les nombreux bateaux en attente de passer le canal. Et nous avons la chance qu’il n’y ait pas de vent… En fait nous y serons très bien.

Vanille et Tubalcain à couple- port de Corinthe

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La ville de Corinthe offre peu d’intérêt touristique, de grandes avenues, pas mal de magasins de fringues chic, les jeunes qui défilent en « voiture tuning » devant le bar branché du port…

 

 

 

 

 

 

L’entrée du canal vue de la terre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mardi (jour de fermeture du canal), nous essayons de louer une voiture pour visiter Épidaure et son fameux théâtre mais les loueurs ne travaillent pas l’après midi et il faut rendre la voiture le lendemain après 9h ! Impossible puisque  nous devons partir tôt demain… encore une occasion manquée. Ce sera donc plage.

 

 Les raisons de la colère

Mercredi 06 octobre 7 heure:

le soleil se lève sur le port.

 

 

 

 

 

 

 

 

Larguez les amarres !

Nous voici devant l’entré du canal :

- Corinth canal, Corinth canal from Vanille. Over.

- Yes, Corinth channel…

- Good Morning sir, we want to cross the channel to Ithmia. Over.

- Sorry, the channel is on strike

- What? Can you repeat please?

- Yes the channel is on strike until midnight…

         Megthacb !!! (voix off)

- T’as entendu Jean-Yves ?

- Eh oui, en grève !!! Mais on ne va pas le leur reprocher, hein ? Ils ont de bonnes raisons d’être en colère les grecs…

 

Allez, retour à la case départ.

What a pity !

   Mardi 27

Eole souffle fort depuis 2 jours et nous retardons un peu notre départ.

 

Un peu de culture dans ce monde aqueux

 

Autant profiter de cette escale pour se cultiver : nous voici en route pour Delphes que nous atteignons après 1,5 h de car.

Le site est grandiose, à flanc de montagne.

 

Nous en profitons pour consulter la Pythie qui nous conseille d’attendre encore quelques jours le changement de sens du vent… Mais elle n’a pas voulu nous renseigner sur la météo des Cyclades : « je ne fais que des prévisions à 4 jours !!! »

Pour ceux qui n'ont pas le temps de consulter wikipedia : Le nom de Delphes (pluriel Δελφοί / Delphoí) vient du mot « dauphin » (δελφίσatn / delphís) : dans la poésie homérique, Apollon aurait pris la forme de cet animal pour attirer les marins crétois chargés d'instaurer son culte sur le site.

Au pied du  mont Parnasse en Phocide, Delphes est le site d'un sanctuaire panhellenique  où parlait l'oracle d'Apollon à travers sa prophétesse, la  Pythie ; il abritait également l'Omphalos ou « nombril du monde » ( Dans la mythologie grecque, en effet, Zeus avait fait partir deux aigles, chacun d’un côté du disque terrestre et ces oiseaux de proie s'étaient rencontrés au centre du monde.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

de la "belle ouvrage" il en a fallu des esclaves !

Le musée contient les fresques et statues récupérées sur le site mais " pas de photos"

Mercredi 28 matin

Le vent a l’air de se calmer et nous programmons le départ vers Corinthe pour demain à l’aube.

Mercredi 28 après-midi

Des rafales à 30 knts dans le port, la Pythie avait raison : il est urgent d’attendre !

Jeudi 29

Enfin une accalmie se profile à l'horizon : départ demain. quelques visites au programme à Corinthe puis

Passage du canal mercredi 4 octobre probablement.(le meltem va se calmer un peu. Nous déposons nos offrandes à Eole... )

Golfe de Patras- Ile Trizonia

Vendredi 23 septembre

 

Vanille à Missolonghi

Nous quittons Missolonghi au lever du soleil pour l’île de Trizonia à 35 milles nautiqu es de là.

 

Maisons sur la lagune

 

 

 

 

 

 

 

  Passage du pont de Patras, un bel ouvrage…

Le vent se lève un peu, avec une petite houle, mais rien de bien méchant si ce n’est qu’il vient de l’Est, pile poil dans le nez, comme d’hab !

 Nos amis Janick et Michel du bateau ENIG nous avaient parlé du petit port de Navpaktos, connu des historiens sous le nom de Lépante où eut lieu une bataille navale qui vit la défaite de Turcs qui attaquaient la ville.

C’est effectivement un très mignon petit port enserré par des murailles et dominé par une citadelle. Hélas pour nous la dernière place vient de nous être soufflée par un autre voilier… Nous repartons donc vers Trizonia notre destination initiale.

 

Vanille entrant dans le port de Navpaktos (photo de Michel)

 La mue de la sirène ou… la malédiction des sacs !

Teuf, teuf, teuf, de ma couchette j’entends le moteur qui tourne comme une horloge ; teueuf, teueueufff… allons bon qu’est-ce qui se passe encore ?

 Eh oui, encore un sac dans l’hélice !!! non, mais, faudrait pas que ça devienne une habitude ça. 3 fois en 1 an ÇA SUFFIT !!!

JP passera près d’une heure à démêler les fils (un sac plastique tissé serré en plus) dans l’hélice. Il ressortira le dos tout écorché à cause de la houle et des coquillages qui ont profité de l’escale de presque 2 mois à Missolonghi pour squatter la coque. Au prochain mouillage il va falloir gratter tout ça. (et plonger avec un T Shirt !)

 

Mue de la sirène de Patras???

Le port de Trizonia n’a jamais été achevé. Les pontons sont en béton non lissé très agressif pour les coques. L’endroit est calme, occupé en cette saison par des bateaux à l’hivernage (c’est gratuit !)

Pas d’électricité mais il y a deux point d’eau.

 

 

 

 

                                     

 

Vanille à quai à Trizonia

 

 

 

 

 

 

Un petit village de pêcheurs, des tavernas, des hôtels, un mini market il y a de quoi tenir là sans problème.

 

La terre n’est pas loin et le bateau taxi nous y emmène en 5 min

 

 

 

 

 

 

 

 

Tubalcain nous rejoint Samedi 25 avec son équipier Christian, fraîchement retraité.

Le cycle des apéros recommence…

 

 

 Trizonia vue du continent

 

 

 

 

séance de grattage d'hélice sur Tubalcain

   

 

 

 

 

 

 

 

est-ce une tornade qui fond sur Vanille ?non, c'est un incendie...

 

Messolonghi:Oh rage, oh....

bonjour à tous !

Arrivés à Messolonghi samedi soir. Simo et J Yves doivent nous rejoindre mercredi.

Après remise "en conformité" de Vanille nous sommes prêts à partir pour Trizomia, une petite île située dans l'isthme de Corinthe. Hélas de violents orages nous incitent à différer notre départ. La température chute de 10° - c'est encore supportable !- (mais on n'est pas en Grèce pour se faire rincer mais pour profiter du soleil !) Un voisin arrivé hier nous dit avoir subi des vents de 50 noeuds au mouillage, donc pas de regrets.

 Finalement nous serons là pour accueillir nos amis de Tubalcain. Le temps est encore chagrin mais les orages se sont éloignés et la chaleur est revenue; demain le beau temps doir revenir et Vanille piaffe.

 Vue globale du trajet.doc

 

P.S. pour l'instant ça souffle encore fort dans les Cyclades : en théorie le Meltem devrait se calmer en octobre...

 

 

 

Odyssée

Ulysse à la trace...

Nous voici donc sur Ithaque dont Ulysse aurait été le roi ( Ulysse est une déformation du mot grec  Odusseus (Odyssée)

 

port Kioni : on mouille l’ancre et on porte un bout à terre.

 

 

 

 

Kioni est un charmant petit village aux maisons blanches perchées sur la colline. Nous y dégusterons un délicieux cochon de lait grillé…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vathi (38°22’2N/20°42’8E)

Notre dernière escale avant Missolonghi où nous laisserons les bateaux jusqu’à mi-septembre. La location d’une voiture nous permet d’avoir des vues à couper le souffle sur les îles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

un monastère tranquille au sommet de l'île

 

 

 

 

 

 

 

 

et son gardien

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

même pas le vertige !

 

la cigale ayant chanté tout l'été...

Voici enfin Stavros, là où l'on situe le palais d'Ulysse et où Jean-Yves et Simo nous ont fait miroiterun festin de roi.

 

 

traduction :" prière à Ulysse"

 

 

le voyage d'Ulysse

 

 

 

 

 

 

repas au restaurant Polyphème, qui ne faillira pas à sa réputation: un jardin ombragé et des mets divins (cela nous change des éternels Zadzikis, souvlakis, melizana, féta...), un accueil chaleureux par la patronne qui est Suiise et le patron qui est grec fan du Che. Une adresse à retenir.   www.polifimos.co

 

 

 

 

les rois d'Ithaque, c'est nous !

Mais qui est donc ce Polyphème ?

Mais oui, c'est ce fameux cyclope qui retint prisonnier Ulysse et ses compagnons et qui, au passage, eut le temps d'en manger 6, avant qu'Ulysse ne le saoûle et ne lui crève son oeil unique ! (et pour sortir de la grotte comment ont-il fait les valeureux marins ?? Oh dis (qui le) sait ? Personne? )

 ......................;;

mais si voyons, sous le ventre des bèliers...

 Au garage !

En route vers Missolonghi où Vanille et Tubalcain doivent se reposer un mois 1/2 avant de repartir dans les Cyclades pendant quen leurs équipages regagnent les brumes de l'Ouest pour vaquer à d'autres occupations plus terre à terre !

Missolonghi se trouve à l'entrée du golfe de Patras, au bout d'un long canal qui traverse des marais salants, bordé de maisons sur pilotis. A l'arrivée c'est pas franchement le paradis !!! on a l'impression d'être au bout du monde...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Finalement on s'y fait, la ville est sympathique avec ses cafés et ses restaurants (on mange des souvlakis excellents -avec frites-pour 2 euros chez le libanais du bout du quai !)

 

 

 rendez-vous à la mi septembre !

 

  Iassas !